Vie carrière et mort de Bob Marley le roi du reggae


 

photo iconique Bob Marley

 

S’il y a un bien un artiste qui mérite la palme du meilleur chanteur, compositeur et musicien dans la catégorie reggae, c’est bien évidemment Bob Marley. Jamais dans l’histoire de cette musique, un homme n’aura jamais eu autant de fan, n’aura jamais transcendé autant de générations et fait connaître et populariser la culture jamaïcaine et les valeurs du mouvement rastafari. La preuve en est, il a vendu plus de 200 millions d’albums dans le monde entier et des dizaines de ses titres ont été repris par les meilleurs artistes du monde entier, qui eux aussi, colportent son message universel de paix, de liberté, d’égalité et d’amour. Véritablement adulé, Bob Marley est aujourd’hui élevé au rang de légende du reggae.

 

Bob Marley, de son vrai nom, Robert Nesta Marley, est né un 6 février 1945 dans la petite ville de Nine Mile située dans le centre de la Jamaïque. Son père, Sinclair Marley, est un jamaïcain « blanc » originaire du Sussex en Angleterre, tandis que sa mère, Cedella Booker, est une afro-jamaïcaine. Alors que Bob Marley n’avait que 10 ans, son père mourut après un malaise cardiaque. Le jeune garçon sera alors élevé par sa mère, mais aussi, par celui qui plus tard épousa celle-ci, Edward Booker, un américain avec qui elle aura deux enfants, Anthony et Richard.

 

Bob Marley et Neville Livingston qui devint, par la suite, connu sous le nom de Bunny Wailer, se connaissaient depuis leur plus tendre enfance et c’est ensemble qu’ils prirent goût à jouer de la musique SKA notamment. Puis, Bob Marley et sa mère déménagèrent pour habiter plus au sud dans le ghetto de Trench Town, connu pour être le haut lieu de la musique rocksteady et reggae en particulier. Plus tard, Cedella Booker et le père de Bunny, Thadeus Livingston, s’unirent. De cette relation, naîtra Claudette Pearl, la petite sœur donc de Marley et de Bunny. Ces derniers vivant sous le toit, ce fut propice à un travail commun encore plus approfondi sur la musique ska, rythm and blues et gospel.

 

En 1962, alors que Bob Marley n’avait que 17 ans, il créé à Kingston ses premiers titres intitulés « Judge not » et « One More Cup of Coffee » enregistré par un célèbre producteur de musique reggae, Leslie Kong. En 1963,  il s’associe avec Beverley Kelso, Bunny Wailer, Peter Tosh, Junior Braithwaite et Cherry Smith pour former un groupe qui s’appelle tout d’abord « The teenagers », puis, « The Wailing Rudeboys », ensuite, « The Wailing Wailers », et enfin, les « Wailers ». C’est à ce moment-là qu’ils signeront avec le fameux producteur Clement Seymour Dodd (Sir Coxsone) et sortiront leur premier single intitulé « Simmer Down » qui rencontra un véritable succès en Jamaïque. A cette période, Bob Marley va commencer à s’intéresser au mouvement rastafari. Les Wailers sortent ensuite l’album « The Wailin’ Wailers » avec des titres comme «  Rude Boy », « Put it On », « I’m Still Waiting »  ainsi que le fameux « One Love » dans sa toute première version ».

 

 

photo Bob Marley jeune

 

 

En 1966, Bob Marley épouse Rita Anderson puis part rejoindre sa mère qui vit dans le Delaware aux Etats-Unis. Sur place, il travaillera pour le groupe industriel franco-américain Dupont. Puis, presque deux années plus tard, il rentre en Jamaïque et se convertie totalement aux croyances rasta et va donc se laisser pousser les cheveux pour en faire des dreadlocks. C’est alors qu’il fonde avec Bunny Livingston et Peter Tosh, un label indépendant nommé « Wail’n Soul’m ». Ils vont alors sortir un titre intitulé « Bend Down Low » dans un style qui vient de débarquer sur l’île, le « Rocksteady ». Bob Marley continuera ensuite à sortir quelques morceaux, notamment « Nice Time » et « Hypocrite » qui n’eurent pas le succès escompté.

En 1969, les « Wailers » enregistrent avec Lee « Scratch » Perry l’album « Soul Rebel » produit par « Trojan Records »  avec des titres connus tels que « Small Axe », « My Cup » et « Sun is Shining ».

En 1970, le groupe sort deux nouveaux albums qui eurent, comme le précédent, un grand succès à l’international, « Soul Revolution » et « The Best of the Wailers ».

Puis en 1972, Bob Marley collabore avec des grands artistes comme Johnny Nash, ou encore, Jimmy Cliff.

En 1973, avec le label « Island record » les Wailers sortent deux nouveaux albums, « Catch a Fire » ainsi que « Burnin » comprenant le tube « I Shot the Sheriff ».

En 1974, le groupe entame une grande tournée aux Etats-Unis. A chacune des représentations, le succès est au rendez-vous.

Ensuite, le groupe se disloque et Bob Marley entame une carrière avec son groupe « Bob Marley and the Wailers ». Sort alors, la même année l’album « Natty Dread » et son titre phare « No Woman no Cry ».

En 1975, avec les membres de son nouveau groupe, il sort l’album « Live ! » enregistré au Lyceum Theatre avec notamment le titre « Get Up, Stand Up ».

En 1976, Bob Marley et sa femme Rita échappent de peu à la mort et sont blessés par balle suite à une fusillade devant leur domicile à Kingston. Deux jours plus tard, malgré ses blessures au bras et à la poitrine, Bob Marley participera au concert gratuit intitulé « Smile Jamaica ».

Puis, sentant sa vie et celle de sa femme en danger, il part s’exiler à Londres. L’année suivante, il sort deux excellents albums que sont « Exodus » avec ses titres phares « Jamming » et « One love »  et « Kaya » avec son fameux titre « Is this love ». Tous font un carton. Il sort également le single Punky Reggae Party qui fut un succès planétaire.

En 1977, alors qu’il est à Paris, Bob Marley se blesse durant un match de football ce qui l’oblige à annuler sa tournée prévue aux Etats-Unis. En faisant des examens plus poussés, le docteur décèle chez lui des cellules cancéreuses provenant d’un mélanome. Du coup, il est opéré.

En 1978, Bob Marley revient en Jamaïque pour participer à un concert pour la paix et la réconciliation politique « One Love Peace Concert » qui va se dérouler à Kingston. Se produisent également, Culture, Peter Tosh, Big Youth ou Dennis Brown. La même année, il enregistre l’album « Babylon by bus » au pavillon de Paris avec des titres comme « Exodus », « War » ou « Rat Race ».

En 1979,  il sort l’album « Survival » incluant le tube international « Africa Unite ».

En 1980, l’album « Uprising » et son fabuleux morceau « Redemption Song » sera malheureusement le dernier puisque après plusieurs grands concerts donnés en Europe et aux Etats-Unis, notamment celui du Madison Square Garden à New York, Bob Marley, atteint d’un cancer généralisé décède un 11 mai 1981 à l’âge de seulement 36 ans.

 

 

Photo Bob Marley concert